Niébé


Acridiens

Quelques espèces de sauteriaux et criquets attaquent de temps en temps le feuillage du niébé:

a. Criquet pèlerin (= Criquet du désert), Schistocerca gregaria (Forskål)

b. Eyprepocnemis plorans (Charpentier)

c. Cryptocatantops haemorrhoidalis (Krauss)

d. Kraussaria angulifera (Krauss)

Lutte:

  • Utiliser des appâts empoisonnés avec un insecticide.
  • Utiliser des extraits de neem, ce qui est efficace contre certains acridiens.

Bruches

voir déprédateurs des denrées stockées


Bupreste du cotonnier

voir coléoptères


Cantharides

voir méloïdes


Cercosporiose rouge du niébé

voir maladies foliaires


Chenilles

a. Foreur des gousses du niébé, Maruca testulalis (Geyer)

Les chenilles peuvent atteindre 16 mm de long. Elles sont de couleur blanchâtre avec des taches dorsales foncées (deux paires sur chaque segment) réparties selon des lignes longitudinales. Ce ravageur peut causer des dégâts graves, comme la mort des bourgeons floraux et des fleurs, et la destruction des graines dans les gousses, ce qui peut provoquer une diminution substantielle de la production. On peut reconnaître les dégâts de M. testulalis grâce à la présence des excréments des chenilles qui restent accrochés aux fils soyeux tissés sur les fleurs et les gousses infestées. Les gousses atteintes présentent de larges trous bordés d'excréments.

Lutte:

  • Récolter et détruire les organes attaqués.
  • Associer le niébé avec des lignes de maïs ou de sorgho, ce qui fait diminuer l’oviposition.

b. Noctuelle de la tomate, Helicoverpa armigera (Hb.) (= Heliothis armigera (Hb.))

Les chenilles, couvertes de petits poils, sont de couleur variable (verdâtre, jaunâtre, rosâtre ou brunâtre). Elles présentent souvent des bandes longitudinales latérales claires et foncées (en particulier une large ligne blanche sur les côtés). Leur longueur peut atteindre 40 mm. Les gousses sont trouées. (Fig. 62) (Fig. 105)

Helicoverpa armigera Caterpillar damage on bean
Fig. 62 Dégâts de la Noctuelle de la tomate, Helicoverpa armigera

Helicoverpa armigera Caterpillar damage on tomato
Fig. 105 Dégâts de la Noctuelle de la tomate, Helicoverpa armigera

Lutte:

  • Labour ou binage pour éliminer les chenilles et chrysalides qui se trouvent dans le sol.
  • Arrachage des mauvaises herbes aux abords du champ, car un nombre considérable de ces chenilles peut migrer des bordures vers le champ.
  • Pulvérisation d’extraits de neem.
  • Pulvérisation d’une bouillie à base de Bacillus thuringiensis.
  • Pulvérisation d’une bouillie à base de chenilles infectées par des Baculovirus.
  • Utilisation de plantes pièges. Planter autour des champs des plantes pièges pour attirer les adultes et les laisser pondre leurs oeufs. Le cotonnier, par exemple, est une plante très attractive pour la Noctuelle de la tomate.

c. Chenille défoliatrice du cotonnier (= Ver du cotonnier), Spodoptera littoralis (Boisduval)

Les pontes constituent des masses de 100 à 300 oeufs qui sont déposées sur la face inférieure des feuilles. Elles sont recouvertes d’écailles beiges, provenant de la femelle. Les jeunes chenilles restent en groupe et se nourrissent des feuilles en laissant l’épiderme intact. Les chenilles plus âgées se dispersent et se réfugient dans le sol au pied de la plante hôte pendant la journée. Elles sont de couleur verdâtre ou brunâtre avec des taches triangulaires noires sur le dos (une paire sur chaque segment) et peuvent atteindre 40 mm de long environ. Elles se nourrissent des feuilles pendant la nuit et très tôt le matin. (Fig. 1)


Fig. 1 Chenille défoliatrice du cotonnier, Spodoptera littoralis

Lutte:

  • Ramassage manuel des feuilles portant les masses d'oeufs ou les groupes de jeunes chenilles fraîchement écloses.
  • Labour ou binage pour exposer les larves au soleil.
  • Destruction des mauvaises herbes.
  • Pulvérisation d’extraits de neem.
  • Pulvérisation d’une bouillie à base de Bacillus thuringiensis.

d. Chenille poilue du niébé (= Chenille poilue de l'arachide), Amsacta moloneyi (Druce)

Les chenilles sont très velues. Elles se nourrissent des feuilles, des fleurs, ou des graines en voie de développement. Elles peuvent atteindre 40 à 50 mm de long et sont de couleur jaune bariolée de brun variable.

e. Fausse arpenteuse du cotonnier, Cosmophila flava (F.)

Les chenilles sont de couleur vert clair, minces et parcourues par plusieurs lignes longitudinales. Leur longueur atteint 30 à 35 mm. Elles se déplacent d’une manière caractéristique formant un arc avec leur corps. Elles creusent des trous irréguliers dans les feuilles. (Fig. 27)


Fig. 27 Chenille, chrysalide et adulte de la Fausse arpenteuse
du cotonnier, Cosmophila flava F.

f. Utetheisa lotrix (Cram.)

Les chenilles sont poilues et peuvent atteindre 25 mm de long. Elles sont de couleur jaunâtre, gris foncé et noire.

g. Lampides boeticus (L.)

Les chenilles peuvent atteindre une longueur de 12 mm. Elles sont de couleur verte, de forme ovale et aplatie. La tête est brun-noir. Les segments sont couverts de soies rudes, assez courtes, sauf sur les parties latérales des segments. Les larves rongent les bourgeons, les fleurs, les gousses et les feuilles. Les gousses percées se dessèchent.

Lutte:

  • Pour la plupart des chenilles qui se nourrissent des feuilles, on peut utiliser des préparations à base de neem ou un produit à base de Bacillus thuringiensis.

Cicadelles

voir jassides


Coléoptères

Note: Pour les autres coléoptères, voir aussi “Déprédateurs des denrées stockées” et “Méloïdes”.

a. Bupreste du cotonnier, Sphenoptera khartoumensis Obenberger

C’est un coléoptère dont les larves sont des foreurs de tiges. Les larves sont de couleur blanc-jaunâtre et ont la forme d’une massue à cause de leur prothorax élargi et aplati et de leur abdomen mince. Le premier segment thoracique est marqué d'un sillon en forme de “Y”. Les larves creusent sous l'écorce de la tige et peuvent tuer la plante, surtout si elle est jeune. Les plantes âgées survivent mais leur rendement est réduit.

Lutte:

  • Arracher et brûler les pieds parasités.

b. Asbecesta senegalensis Allard

L’adulte de cette chrysomèle, long de 5,5 à 6,5 mm, a la tête, le pronotum et les élytres de couleur brun-orangeâtre. Chaque élytre présente deux taches noires plus ou moins arrondies d'un diamètre d'environ 1 mm. La tache antérieure se trouve à peu près au milieu du corps. L'autre tache se trouve presque à l’extrémité postérieure de l’élytre. L’adulte perce les feuilles de trous.

c. Ootheca mutabilis (Sahlberg)

L'adulte de cette chrysomèle a une longueur de 5 à 6 mm. La coloration des élytres varie de façon considérable: Chez quelques individus ils sont uniformément bleu-noir ou bruns; chez d'autres, la partie antérieure est noire tandis que la partie postérieure est brun clair ou orange. La tête, le pronotum et la face ventrale sont de couleur brune à orange. L'adulte ronge les feuilles.

Lutte:

  • Utilisation d’extraits de neem.

d. Hadromerus sagittarius Ol.

L’adulte de ce charançon, de couleur gris-verdâtre, peut atteindre une longueur de 7 à 11 mm. Les pattes antérieures présentent des fémurs très forts et très longs qui, souvent, sont maintenus à angle droit avec le corps. Les adultes attaquent les feuilles. Si on le dérange, l'insecte se laisse tomber rapidement. (Fig. 91)


Fig. 91 Adulte de Hadromerus sagittarius

e. Lagria villosa F.

L'adulte, long de 13 mm environ, est de couleur gris métallique, avec parfois des reflets violines. Il attaque le feuillage de plantes très diverses.

f. Adoretus umbrosus (F.)

La larve est un ver blanc.


Cowpea Golden Mosaic Virus (CGMV)

voir viroses


Criquet pèlerin

voir acridiens


Cucumber Mosaic Virus (CMV)

voir viroses


Déprédateurs des denrées stockées

a. Bruche du niébé (= Bruche à quatre taches), Callosobruchus maculatus (F.)

L’adulte est un petit coléoptère court et trapu, généralement d’une couleur brun-roux, mesurant environ 3 mm de long. Les élytres noirs ne couvrent pas l’extrémité noire ou blanche du corps. Ils présentent des zones rousses recouvertes d'une pubescence blanche et dorée, dessinant souvent un “X” plus ou moins épais sur l'ensemble des élytres. Les larves se nourrissent dans les graines. Les graines infestées présentent de petits trous. Cette espèce est très nuisible pour le niébé stocké, mais peut également attaquer le niébé au champ.(Fig. 63) (Fig. 64)


Fig. 63 Adulte de la Bruche du niébé, Callosobruchus maculatus


Fig. 64 Dégâts de la Bruche du niébé, Callosobruchus maculatus, sur les graines

b. Bruche africaine du niébé, Bruchidius atrolineatus (Pic)

Avant tout, il s’agit d'un ravageur du niébé au champ. L'infestation continue au grenier, mais généralement d'une façon limitée. L'adulte mesure d'environ 2,5 à 3,5 mm de long. Il est de couleur ocre avec des taches noires. Les parties ocres sont recouvertes de soies blanches, surtout dans la moitié antérieure des élytres, ou dorées. Les taches noires sont revêtues de soies noires. Les antennes du mâle sont fortement pectinées, tandis que celles de la femelle sont simples. Le pronotum est pourvu de 4 taches noires allongées. Cette bruche est un excellent voilier.

c. Bruche du haricot, Acanthoscelides obtectus (Say)

Cette bruche attaque les légumineuses dans les entrepôts et au champ avant la récolte. Les larves mesurent à maturité 3,5 à 4,0 mm de long. Elles ne possèdent ni pattes ni yeux. Elles s'introduisent dans une graine après l'éclosion et se développent à l'intérieur de celle-ci. L'adulte est de couleur noire et est recouvert d'une pubescence de couleur grise à gris-verdâtre. Les adultes mesurent 2,2 à 4,5 mm de long. Ils ne se nourrissent pas et ne vivent que peu de temps. Ce sont de très bons voiliers.

d. Petit ver de la farine (= Tribolium rouge de la farine), Tribolium castaneum (Herbst)

Les adultes de ces petits coléoptères ont environ 3,5 mm de long. Ils sont de couleur brun-ferrugineux à rougeâtre. Les larves sont de couleur jaunâtre. Cette espèce est très semblable au Tribolium de la farine de riz. Normalement, les Tribolium ne sont pas très importants sur le niébé. (Fig. 15)


Fig. 15 Adulte de Tribolium sp

e. Tribolium de la farine de riz (= Tribolion), Tribolium confusum (J.du Val)

Les larves et les adultes de cette espèce sont très semblables à ceux du Petit ver de la farine. (Fig. 15)

Lutte:


Fausse arpenteuse du cotonnier

voir chenilles


Fontes des semis

Quelques champignons causent la fonte des semis. Les semences infectées ne germent pas ou bien la plantule est détruite plus ou moins rapidement après la germination.

a. Macrophomina phaseolina (Tassi) Goid.

b. Corticium rolfsii (Sacc.) Curzi (= Sclerotium rolfsii Sacc.)

c. Rhizoctonia solani Kühn

d. Pythium spp.

Lutte:

  • Traitement des semences.
  • Sélection des gousses apparemment saines pour la semence. Trier ensuite les graines en éliminant toutes celles qui sont tachées.

Foreur des gousses du niébé

voir chenilles


Foreurs de tiges

voir coléoptères: Bupreste du cotonnier


Grande punaise noire

voir punaises


Grillons

a. Brachytrupes megacephalus (Lefèvre)

Ce grillon, est un grand insecte de 32 à 40 mm de long. Il est de couleur fauve. La tête est très large, courte, aplatie en avant; Le pronotum est très court, plus large en avant. Les larves et les adultes coupent les racines et les tiges des jeunes plantules au niveau du sol à l'aide de leurs puissantes mandibules. Parfois les grillons laissent flétrir les jeunes plantules coupées sur le sol pendant une journée avant de les tirer dans leur terrier. Les semis et les pépinières sont particulièrement menacés.

b. Gryllus bimaculatus (De Geer)

L'adulte mesure 2 à 3 cm de long. Il est brun foncé à noir, excepté une tache de couleur paille à jaunâtre à la base de chaque aile antérieure. Le pronotum est un peu plus large que la tête. Les fémurs des pattes postérieures sont élargis et sont utilisés pour sauter. Les antennes sont filiformes et ont à peu près la même longueur que le corps. C’est une espèce très polyphage qui s’attaque aux racines et au collet des plantes. Elle peut couper des plantules. De plus, c'est un prédateur qui se nourrit d'autres insectes comme les chenilles.

Lutte:

  • Utilisation d’appâts empoisonnés avec des insecticides, tels que la poudre de Lindane (0,5 à 1,5% m.a. dans l’appât) ou celle de carbamates.
  • Inondation de la parcelle pendant quelques jours.

Jassides (= Cicadelles)

Quelques espèces de jassides peuvent infester le niébé:

a. Cicadelle du coton, Jacobiasca lybica (Bergevin & Zanon)

Ce sont de petits insectes très actifs de couleur vert clair à vert-jaunâtre, dont les ailes sont transparentes et brillantes. Les adultes ont environ 2,5 mm de long. Les larves se déplacent latéralement. Les adultes et les larves infestent le feuillage et sucent les feuilles. Ils provoquent une décoloration des feuilles et peuvent transmettre des virus. (Fig. 107)


Fig. 107 Larve et adulte de Jacobiasca sp. sur la feuille

b. Jacobiella facialis (Jacobi)

L'adulte, long de 3,0 à 3,5 mm, est de couleur vert-jaunâtre. Les larves se déplacent latéralement. Les larves et les adultes sucent la sève sur la face inférieure des feuilles. Les oeufs et les stades larvaires ressemblent beaucoup à ceux de Jacobiasca lybica. Ces deux espèces ont beaucoup d’aspects biologiques en commun.

Lutte:

  • Généralement pas nécessaire.

Maladies des gousses

a. Pourriture des gousses, Choanephora cucurbitarum (Berk. & Rav.) Thaxt.

L'infection des plantes fait souvent suite aux attaques d'insectes, comme celle du Foreur des gousses du niébé. Les premiers symptômes chez le niébé se manifestent par des plages aqueuses sur les gousses. Puis, la maladie se développe en une pourriture humide qui affecte aussi bien les gousses matures que les gousses vertes. Les plages atteintes se couvrent d’une moisissure blanche qui devient noire à cause d’éléments sporigènes en forme de tête d'épingle. Le champignon peut également s’attaquer aux fleurs et aux tiges.

Lutte:

  • En luttant contre les insectes qui attaquent les gousses on peut réduire l’incidence de ce champignon.

Maladies des tiges

a. Pourriture charbonneuse (= Pourriture sèche de l'arachide), Macrophomina phaseolina (Tassi) Goid.

Les tiges, les feuilles, les pédoncules floraux, les gousses et les graines sont attaqués. Sur les feuilles on observe des taches vers la pointe. Elles sont brunes, à contour sinueux, avec un pourtour vert pâle. De nombreux points bruns, puis noirs, apparaissent sur les taches. D'abord la pointe, puis la totalité de la feuille se dessèche, s’enroule vers le bas et tombe. Les parties envahies des tiges et des gousses à l'état vert deviennent brunes à marron-rougeâtre et se couvrent de points noirs qui sont des pycnides.

Lutte:

  • Pratiquer, en général, tout ce qui peut accroître la vigueur de la plante:
  • Traitement des semences.
  • Eviter des niveaux élevés de fertilisation en azote et de faibles niveaux de fertilisation en potasse. Si possible, apporter de la potasse (par exemple par l’épandage de cendres).
  • Eviter des densités élevées de plantation.
  • Ne récolter pour la semence que des gousses apparemment saines. Trier ensuite les graines en éliminant toutes celles qui sont tachées.
  • Eviter l’utilisation des parcelles où la culture précédente était infectée par la maladie.
  • Semer précocement, afin d’éviter des conditions chaudes et sèches au stade de la maturation des gousses.

b. Pourriture de la tige, Corticium rolfsii (Sacc.) Curzi (= Sclerotium rolfsii Sacc.)

Ce champignon peut provoquer une fonte des semis et, sur des hôtes plus âgés, une pourriture du collet ou de la tige. Lorsqu’il s’attaque à des plantes plus âgées, ce sont surtout les jeunes pousses qui jaunissent, flétrissent et meurent. La pourriture commence au niveau du collet et puis s’étend de quelques centimètres vers le haut et vers le bas. Le collet se couvre d’un réseau mycélien de filaments blancs, sur lequel se développent des sclérotes blanc-brun, sphériques, de 1 à 2 mm de diamètre, qui finalement deviennent brun foncé. Les symptômes sur les feuilles se manifestent d’abord par l’apparition de petites taches brunes aqueuses qui s’agrandissent jusqu’à atteindre 1 cm de diamètre, en présentant alors des bandes concentriques. (Fig. 5)


Fig. 5 Pourriture de la tige, Corticium rolfsii

Lutte:

  • Traitement des semences.
  • Utiliser des semences saines.
  • Eviter le semis dans un sol contaminé.
  • Enlever et détruire les plantes qui sont infectées.
  • Enlever (ne pas enfouir) les résidus de récolte et les mauvaises herbes.
  • Labourer profondément, ce qui diminue l'incidence de la maladie, car les sclérotes ne peuvent plus germer à grande profondeur.

Maladies foliaires

a. Rhizoctone noir, Rhizoctonia solani Kühn

Les premiers symptômes apparaissent comme de petites taches circulaires brun-rougeâtre qui s'élargissent en devenant des taches d'aspect aqueux à bordures irrégulières. On observe alors de larges zones blanches sur les feuilles. Celles-ci tombent en provoquant la défoliation des plants. Quand l'humidité ambiante est très élevée, les taches se développent très rapidement et confluent. A partir de ce moment, on observe facilement le mycélium sur la face inférieure des feuilles et sur les jeunes tiges. Toutes les parties aériennes de la plante sont alors affectées, se couvrant de sclérotes qui ressemblent à des grains de quartz bruns.

On peut confondre le Rhizoctone noir avec la Cercosporiose rouge du niébé au stade initial, lorsque les lésions ont un caractère diffus. Cependant, le développement ultérieur des taches dues au Rhizoctone noir est très caractéristique.

Lutte:

  • Employer des semences saines.
  • Semer avec une densité de plantation faible.
  • Semer en dehors des périodes de fortes pluies.
  • Utiliser des variétés dotées d'une certaine résistance.

b. Cercosporiose rouge du niébé, Cercospora canescens Ell. & Mart.

Les taches sont arrondies ou irrégulières mesurant jusqu'à 10 mm de diamètre. Elles sont de couleur rouge cerise ou brun-rouge sur les deux faces de la feuille.

Lutte:

  • Utiliser des semences saines.
  • Utiliser des variétés résistantes.
  • Détruire les résidus de récolte.

c. Rouille, Phakopsora pachyrhizi Syd.

C’est une maladie du soja qui aussi peut attaquer le niébé. Le pathogène produit sur la face inférieure des feuilles de nombreuses pustules saillantes de couleur rose-jaunâtre. Les jeunes feuilles présentent des taches angulaires.

Lutte:

  • Utiliser des variétés qui sont moins sensibles à cette maladie.
  • Traitement des semences.

Méloïdes

Quelques espèces de méloïdes se nourrissent des fleurs de niébé. Ce sont des coléoptères qui mesurent entre 8 et 35 mm de long. Ils présentent généralement des taches, des bandes ou des stries rouges ou jaunes sur un fond noir. Ils sont surtout actifs pendant la journée. De plus, ils attaquent les fleurs de beaucoup d'autres cultures.

a. Mylabre de l’arachide, Decapotoma affinis Billb.

C’est une espèce voisine des Mylabris. L'adulte, qui mesure environ 10 à 14 mm, est de couleur noire avec des taches et bandes jaune-brun. Chacun de ses élytres porte à la partie antérieure deux taches de couleur jaune-brun, ainsi que deux bandes transversales festonnées de même couleur sises sur la partie médiane et au tiers postérieur. La tête, les pattes et la face ventrale sont noires. Les antennes sont noires et terminées en massue. L’adulte provoque la castration des fleurs.

b. Mylabris senegalensis Voigts

Le corps de l’adulte, de couleur noire avec des antennes jaunes, est long de 20 à 25 mm. Sur la partie antérieure de chaque élytre se trouvent deux petites taches rouges, suivies de deux bandes transversales de même couleur.

c. Mylabris holosericea Klug.

Cette espèce ressemble beaucoup à Decapotoma affinis. L’adulte mesure de 12 à 15 mm de long. Sa coloration de fond est noire avec des taches d'un jaune qui tire moins sur le brun que chez D. affinis. Les taches, disposées selon quatre séries transversales, présentent une grande variabilité de formes.

d. Mylabris dicincta Bertoloni

L'adulte a une longueur de 25 à 30 mm. La tête, le thorax et les élytres sont de couleur noire. Les élytres présentent deux bandes rouges transversales. La première bande se trouve sur le tiers antérieur des élytres. La bande postérieure, plus large et plus festonnée, est située environ aux deux tiers de la longueur des élytres. Les antennes sont de couleur jaune brun. L'adulte ronge les boutons floraux et les fleurs.

e. Coryna argentata F.

L'adulte a environ 8 à 9 mm de long et est de couleur cendre. Sur les élytres, se présentent des taches jaunes qui sont bordées de noir. L’extrémité postérieure des élytres est jaune. Sa tête est de couleur vert cendre et porte deux antennes rousses terminées en massue. Les pattes sont brunes. La face ventrale est de couleur vert cendre. L’adulte se nourrit de fleurs. (Fig. 28)


Fig. 28 Adulte de Coryna argentata

f. Coryna hermanniae F.

Les adultes ont 11 à 12 mm de long, avec des antennes rougeâtres. La couleur de fond des élytres est noire avec 4 taches jaunes sur chaque élytre. La partie antérieure de l'élytre porte deux taches jaunes: une tache plus ou moins ovale d'environ 2 mm de long, située vers la médiane et orientée longitudinalement, et une tache très étroite (ligne) le long du bord de l'élytre. Ensuite il y a une tache ondulée au milieu de l'élytre, orientée transversalement, qui touche les deux bords de l'élytre. La quatrième tache est aussi ondulée et se trouve au tiers postérieur. Les élytres ne recouvrent pas l'extrémité de l'abdomen. (Fig. 65)


Fig. 65 Adulte de Coryna sp.

g. Epicauta tomentosa Mäklin

C’est un coléoptère méloïde de couleur grisâtre. L'adulte, long de 12 mm et large de 4 mm environ, se nourrit des feuilles de jeunes plantes. (Fig. 29)


Fig. 29 Adulte d’Epicauta sp

Lutte:

  • Ramassage à la main. Il faut se protéger les mains, par exemple avec un sachet en plastique, parce que les méloïdes sécrètent un liquide qui brûle la peau.

Mosaïque du concombre

voir viroses


Mouche blanche du coton (= Mouche blanche du tabac), Bemisia tabaci (Genn.)

Les larves, de couleur vert clair, sont translucides et ressemblent à des cochenilles. Elles sont fixées sur la face inférieure des feuilles. Les adultes, blancs et de petite taille (1 mm), se mettent à voler pendant quelques instants si l’on secoue la plante. Ce ravageur, surtout important pendant la saison sèche, est un vecteur de virus. Il peut causer aussi des dégâts mécaniques par ses piqûres et intoxiquer la plante par sa salive. (Fig. 85)


Fig. 85 Chrysalide et adulte de la Mouche blanche du coton, Bemisia tabaci

Lutte:

  • Faire un paillage.
  • Equilibrer la fumure (notamment apporter de la potasse, par exemple par l’épandage de cendres).

Mouche du haricot, Ophiomyia phaseoli (Tryon)

L'asticot, sans pattes, est de couleur blanchâtre avec les pièces buccales noires. Il atteint une longueur de 3,3 mm. Après son éclosion il pénètre dans la feuille où il creuse des galeries entre les faces supérieure et inférieure. Au cours de son développement il pénètre dans la tige où il chrysalide au niveau du collet. On peut trouver de nombreuses larves dans une seule plante. Dans le cas d'une attaque sévère, les tiges des plantes gonflent, deviennent brunes et se crevassent. Les jeunes plantes, surtout, sont sensibles aux attaques de cette mouche.

Lutte:

  • Destruction des résidus de récolte.
  • Traitement des semences.

Mylabre de l’arachide

voir méloïdes


Nématodes à galles, Meloidogyne spp.

Ce sont de très petits vers (anguillules) qui vivent dans les racines de la plante. Les symptômes caractéristiques sont des galles qui se développent sur les racines. Un grand nombre d'autres cultures (tomate, pomme de terre, tabac, aubergine, gombo, cotonnier, soja, riz, etc.) est très sensible à ces nématodes. (Fig. 108)


Fig. 108 Racines avec des galles causées par Meloidogyne spp.

Lutte:

  • Pratiquer une rotation avec des cultures peu sensibles (sorgho, mil, maïs, chou, oignon, ail).
  • Effectuer une inondation prolongée de la parcelle.
  • Respecter une période de jachère, si possible travaillée, de façon à supprimer les adventices et maintenir le sol nu.
  • Arracher et laisser sécher les plantes après la dernière récolte pour faire mourir les nématodes présents dans les racines.
  • Eviter de cultiver le niébé tout près de papayers ou de bananiers, qui constituent une source d’infection.

Noctuelle de la tomate

voir chenilles


Petit ver de la farine

voir déprédateurs des denrées stockées


Pourriture charbonneuse

voir maladies des tiges


Pourriture de la tige

voir maladies des tiges


Pourriture des gousses

voir maladies des gousses


Pourriture sèche de l’arachide

voir maladies des tiges


Pucerons

Colonies de petits insectes, normalement sans ailes, qui infestent les gousses et les feuilles.

a. Puceron de l'arachide (= Puceron de la gourgane), Aphis craccivora Koch

L’aptère est un petit puceron globuleux de couleur noire ou brun-noir brillant, d'environ 1,4 à 2,0 mm de long. Ses pattes sont noires à tibias claires. Les antennes sont également noires, les premiers et les deuxièmes segments étant plus clairs. (Fig. 6) (Fig. 66)


Fig. 6 Adulte ailé du Puceron de l’arachide, Aphis craccivora


Fig. 66 Adulte aptère du Puceron de l'arachide, Aphis craccivora

b. Puceron du cotonnier (= Puceron du melon), Aphis gossypii Glover

C’est un puceron de couleur vert-noirâtre, d’environ 1 à 2 mm de long. Les siphunculi et la cauda (la queue) sont de couleur noire. (Fig. 12) (Fig. 75)


Fig. 12 Adulte aptère et adulte ailé du Puceron du cotonnier, Aphis gossypii


Fig. 75 Colonie du Puceron du cotonnier, Aphis gossypii

c. Puceron du haricot (= Puceron noir des fèves), Aphis fabae Scopoli

L'aptère est un puceron globuleux de 1,8 à 2,5 mm de long, de couleur noire, brun foncé ou noir-verdâtre avec des taches sombres irrégulières sur l'abdomen. Les cornicules et la queue sont noires. La forme ailée présente une tête et un thorax noir. L'abdomen est brun à vert olive avec 5 plages irrégulières pigmentées sur les côtés du dos.

Lutte:

  • Pulvérisation d’extraits de neem.
  • Pulvérisation d’extraits de tabac.

Punaises

a. Punaise noire des gousses (= Grande punaise noire), Anoplocnemis curvipes (F.)

L'adulte est une punaise noire de 25 à 30 mm de long. Les fémurs des pattes postérieures sont très renflés et incurvés, et, chez le mâle, présentent une épine sur la face interne. Les antennes sont de couleur noire avec le dernier segment de couleur brun-rouge. L’adulte a de chaque côté une tache brun-rouge entre la deuxième et la troisième paire de pattes. Les larves et les adultes sucent la sève des jeunes pousses, qui flétrissent et se dessèchent. Cette punaise est très polyphage. (Fig. 69)


Fig. 69 Adulte de la Grande punaise noire,
Anoplocnemis curvipes

b. Punaise verte, Nezara viridula (L.)

C’est une “punaise à bouclier” qui est très polyphage. L’adulte est de couleur verte. Il a environ 14 à 15 mm de long et 8 mm de large. Les larves ressemblent aux adultes. Cette punaise attaque les gousses en développement. (Fig. 74)


Fig. 74 Adulte de la Punaise verte, Nezara viridula

c. Punaise rouge du mil (= Teinturier du cotonnier), Dysdercus superstitiosus (F.) (= Dysdercus völkeri Schmidt)

L'adulte est une punaise d'environ 12 à 16 mm de long. Le corps est rougeâtre. Les élytres brun clair sont marqués au milieu d’une bande noire. La membrane des élytres est noire. L’abdomen est cerclé de blanc et de rouge. Les larves sont de couleur rouge. (Fig. 31)


Fig. 31 Adulte de la Punaise rouge du mil, Dysdercus superstitiosus

d. Punaise brune du niébé, Acanthomia tomentosicollis (Stål.)

L'adulte, de coloration brune, a une longueur de 8 à 11 mm. Le corps est recouvert d’une sorte de fourrure. L'abdomen présente des épines courtes. Normalement les individus se rassemblent en grand nombre sur la même gousse pour en sucer la sève, ce qui provoque son dessèchement.

e. Mirperus jaculus Th.

L'adulte est une punaise étroite. Sa longueur est de 14 à 16 mm, et sa coloration générale est brun-rougeâtre. Les yeux sont noirs et fortement saillants aux angles latéraux, avec un pourtour jaunâtre. Les antennes sont de couleur brun-rouge avec quelques segments noirs. L’écusson présente deux taches de couleur jaune paille, son extrémité postérieure étant de la même couleur. Le pronotum de forme rectangulaire est terminé par une épine noire à chaque angle postérieur. Les pattes sont rousses et pubescentes. Les cuisses postérieures sont renflées et portent une rangée postérieure d'épines. Les tibias de la même paire sont courbés, terminés par une épine apicale. L’abdomen est renflé, bordé de jaune. Cette espèce suce la sève des jeunes gousses. (Fig. 61)


Fig. 61 Adulte de Mirperus jaculus

f. Punaise du mil du Soudan, Agonoscelis versicolor (F.) (= Agonoscelis pubescens (Thunberg) )

C'est une “punaise à bouclier”. Les adultes ont environ 11 à 14 mm de long et 6 à 7 mm de large. La face supérieure est de couleur jaune paille à brun-rougeâtre. Les nervures de la partie membraneuse des ailes sont noires. La face inférieure et les pattes sont de couleur brun-jaunâtre. Les larves et les adultes se nourrissent souvent en groupes sur les gousses causant des dégâts et des décolorations.

g. Aspavia albidomaculata Stål

C'est une “punaise à bouclier”. L’adulte, de couleur brune, mesure 8 à 9 mm de long. Le thorax porte deux épines latérales et présente trois taches blanchâtres disposées en triangle.

h. Petalocnemis aspera (Dallas)

C'est une punaise d'environ 9 mm de long. Les pattes sont renflées. La partie membraneuse des ailes est de couleur plus foncée que le reste du corps.

i. Creontiades pallidus (Rambur)

Les larves âgées sont de couleur vert sombre. Les segments abdominaux portent une rangée transversale d'épines noires. L’adulte mesure 7 à 8 mm de long. Sa coloration générale est vert clair ou vert-jaunâtre à brunâtre. Les antennes ont la même longueur que le corps, incluant les hémélytres transparents. Les larves et les adultes sucent la sève. (Fig. 104)


Fig. 104 Adulte de Creontiades pallidus

 

j. Acrosternum acutum Dallas

C'est une “punaise à bouclier”. Les dégâts les plus importants sont causés lorsque les punaises sucent les fruits: Les piqûres permettent aux champignons de pénétrer dans les tissus végétaux, entraînant ainsi leur pourriture. L’adulte mesure 12 à 15 mm de long et est de couleur verte. Il ressemble à celui de la Punaise verte (Nezara viridula). Acrosternum acutum peut en être distingué par deux épines latérales sur le thorax.

k. Leptoglossus australis (F.)

C'est une grande punaise noire d'environ 20 à 25 mm de long. Les pattes postérieures ont des expansions très caractéristiques en forme de palette denticulée. Elle pique les fleurs qui avortent et tombent. (Fig. 8)


Fig. 8 Adulte de Leptoglossus australis

l. Calidea dregii Germar

C’est une “punaise à bouclier”. L’adulte mesure 8 à 17 mm de long. Sur le dos, il est de couleur vert-bronze avec de larges taches brunes. Ventralement, il est de couleur rouge-orangé. (Fig. 30)


Fig. 30 Adulte de Calidea sp.

m. Taylorilygus vosseleri (Popp.)

L’adulte a 4 mm de long. Sa couleur est brun-jaune à verdâtre. Autour de la base des pattes et de l’abdomen, la surface est brun foncé. Le thorax, lisse, est large et convexe. La tête est petite.

Lutte:

  • La lutte contre les punaises n’est généralement pas nécessaire.
  • Ramassage à la main.

Rhizoctone noir

voir maladies foliaires


Rouille

voir maladies foliaires


Sauteriaux

voir acridiens


Teinturier du cotonnier

voir punaises


Thrips

a. Thrips des fleurs du niébé, Megalurothrips sjöstedti (Trybom)

Ce sont des thrips noir brillant, d’environ 1,0 à 1,5 mm de long. Les larves ont une taille plus petite que les adultes et sont de couleur orange ou rougeâtre. Les thrips se trouvent principalement dans les fleurs et peuvent parfois être très nuisibles. Dans le cas du niébé, ils peuvent causer jusqu'à 100% de pertes de rendement. Ils provoquent la déformation ou l'arrêt du développement des boutons floraux. Dans les cas graves les boutons floraux et les fleurs avortent. Ils peuvent transmettre des viroses.

Lutte:

  • Destruction des résidus de récolte suivi d’un labour pour tuer les nymphes vivant dans le sol.
  • Semis précoce.
  • Utilisation de variétés résistantes aux attaques du thrips.

Tribolium

voir déprédateurs des denrées stockées


Ver blanc

voir coléoptères: Adoretus umbrosus


Ver du cotonnier

voir chenilles: chenille défoliatrice du cotonnier


Viroses

Il existe un certain nombre de virus qui peuvent attaquer le niébé. En général, ils causent une mosaïque foliaire et une inhibition de la croissance. Au Tchad, la présence de deux viroses a été confirmée.

a. Mosaïque du concombre, Cucumber Mosaic Virus (CMV)

Ce virus est transmis de manière non-persistante par des pucerons.

Lutte:

  • Utiliser des variétés tolérantes.

b. Cowpea Golden Mosaic Virus, (CGMV)

Bemisia tabaci est un vecteur de ce virus.


 

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