Mil penicillaire


Acridiens

Un grand nombre de criquets et sauteriaux peuvent attaquer le feuillage du mil. Les espèces les plus importantes sont:

a. Criquet sénégalais (= Criquet du Sénégal), Oedaleus senegalensis (Krauss)

La longueur est de 23 à 35 mm (mâles) ou de 30 à 48 mm (femelles). La coloration générale est verte combinée avec du brun. Les ailes postérieures ont une base de couleur jaunâtre et une bande médiane brun-noir. Sur le pronotum, en vue dorsale, on observe souvent quatre taches blanchâtres qui forment un “X”. Les yeux sont striés.(Fig. 134)


Fig. 134 Un sauteriau, Oedaleus senegalensis

Lutte:

  • Ramasser les oothèques.
  • Labourer les champs de ponte.
  • Creuser des tranchées autour du champ d’éclosion. Enterrer les larves qui tombent dans les fossés.
  • Planter trois rangées de sorgho jeune (que les sauteriaux détestent) autour du périmètre de mil.

b. Oedaleus nigeriensis Uvarov

La femelle a une longueur de 26 à 40 mm, alors que le mâle a 22 à 32 mm de long. Les adultes ressemblent à ceux d’O. senegalensis, mais présentent un aspect plus trapu à cause de leurs ailes plus courtes par rapport au corps. De plus, ils se distinguent par la pigmentation orange à rouge de la face interne des fémurs postérieurs et par la bande médiane brun-noir sur l'aile postérieure, qui est clairement interrompue près du bord antérieur.

c. Kraussaria angulifera (Krauss)

La longueur de l’imago est de 43 à 52 mm (mâles) ou de 52 à 63 mm (femelles). Sa coloration générale est brun variable, parfois mêlée de rouge-orange. Les yeux sont striés. Sur le pronotum il porte quatre taches de couleur blanc-jaunâtre. Il consomme aussi bien les graminées que d’autres plantes et on peut le rencontrer dans des zones de végétation dense et sur des arbres.

d. Diabolocatantops axillaris (Thunberg)

Sa longueur est de 30 à 40 mm (mâles) ou de 40 à 50 mm (femelles). Sa coloration générale est brun clair, parfois grisâtre. Les yeux sont striés. La face interne des fémurs postérieurs montre une ligne rouge, ainsi qu’une grosse tache noire sur la moitié basale et une petite tache noire sur le tiers apical.

e. Criquet pèlerin (= Criquet du désert), Schistocerca gregaria (Forskål)

Dans un essaim, les jeunes adultes sont de couleur rose ou brunâtre (grégaires). Les adultes plus âgés deviennent, lors de leur maturation sexuelle, de couleur jaune (mâles) ou jaune pâle (femelles). Les mâles ont environ 45 à 50 mm de long, les femelles 50 à 60 mm. Les ailes antérieures sont transparentes avec de petites taches brunes. Les ailes postérieures sont transparentes, jaune pâle ou rougeâtres, sans taches. Entre les pattes antérieures ils ont un petit appendice ressemblant une petite cheville.

Les adultes qui ne se trouvent pas dans un essaim (solitaires) sont de couleur grisâtre ou brunâtre, mais les mâles plus âgés peuvent virer au jaune. Les mâles ont environ 45 à 60 mm de long, les femelles 60 à 90 mm. (Fig. 47)


Fig. 47 Adulte du Criquet pèlerin, Schistocerca gregaria

Lutte:

  • Creuser des tranchées sur le trajet des bandes de jeunes larves (1e et 2e stade). Enterrer les larves qui tombent dans les fossés.
  • Labour des champs de ponte, ce qui est possible exceptionnellement lorsque la ponte a lieu dans les champs ou à proximité de ceux-ci.
  • Utiliser des extraits de neem, car le Criquet pèlerin évite fortement les cultures ainsi traitées.

f. Criquet du riz, Hieroglyphus daganensis Krauss

La longueur de l’imago est de 28 à 45 mm (mâles) ou de 47 à 65 mm (femelles). Sa coloration générale est jaune ou verte avec des zones roses ou ocres. Les yeux ne sont pas striés. Les faces latérales du pronotum et du thorax montrent des lignes noires soulignant les sillons et sutures.

D’autres espèces de sauteriaux et criquets qui peuvent occasionnellement attaquer le mil sont:

g. Criquet migrateur africain, Locusta migratoria migratorioides (R. & F.)

Dans un essaim, les adultes sont de couleur jaunâtre pâle. Les ailes antérieures sont transparentes avec beaucoup de petites taches brunes. La longueur est de 35 à 40 mm (mâles) ou de 40 à 50 mm (femelles). La face inférieure du thorax est couverte de petits poils. Les larves ressemblent aux adultes, mais leurs ailes ne sont pas complètement développées. En phase grégaire, elles sont de coloration rouge-brun et noir contrasté. En phase solitaire, on peut rencontrer des formes vertes, brunes et grises.

h. Criquet nomade, Nomadacris septemfasciata (Audinet-Serville)

Les mâles mesurent de 60 à 70 mm, les femelles de 60 à 85 mm. La coloration générale est brune, plus ou moins rougeâtre. Le pronotum possède une coloration caractéristique avec deux bandes brun sombre sur la face latérale. Les yeux sont striés. Les élytres possèdent 7 ou 8 bandes brunes obliques. Les ailes postérieures sont à leur base de couleur rougeâtres. Les tibias postérieurs sont de couleur ocre à pourpre avec des épines blanches à apex noir.i. Criquet fouisseur, Aiolopus simulatrix (Walker)

j. Acorypha glaucopsis (Walker)

k. Acrida bicolor (Thunberg)

l. Acridarachnea spp.

m. Cataloipus cymbiferus (Krauss)

n. Cataloipus fuscocoeruleipes Sjöstedti

o. Cryptocatantops haemorrhoidalis (Kraus)

p. Gastrimargus africanus africanus (Saussure)

q. Jagoa gwynni (Uvarov)

r. Kraussella amabile (Krauss)

Sa longueur est de 21 à 26 mm (mâles) ou de 27 à 33 mm (femelles). La coloration générale est un mélange de jaune ou de vert avec du gris plus ou moins violacé. Le pronotum présente des sillons avec des lignes noires. Les fémurs des pattes postérieures sont jaunes ou verts avec trois taches noires sur la face externe. Les tibias des pattes postérieures sont bleus.

s. Ornithacris turbida cavroisi (Finot)

t. Chrotogonus senegalensis Krauss

u. Pyrgomorpha cognata Krauss

v. Zacompsa festa Karsch

w. Acrotylus blondeli Saussure

x. Acrotylus longipes (Charpentier)

y. Eyprepocnemis plorans (Charpentier)

Lutte:

  • Creuser des tranchées sur le trajet des bandes de jeunes larves (1e et 2e stade) de criquets. Enterrer les larves qui tombent dans les fossés.
  • Faire des feux de nuit pour attirer et tuer des sauteriaux.
  • Utiliser l'extrait des fruits de l'arbre neem, qui a un effet répulsif et insecticide contre certains acridiens.
  • Ramassage des oothèques.
  • Labour des champs de ponte.
  • Utilisation d’appâts empoisonnés avec un insecticide.

Cantharides

voir méloïdes


Capucin des grains

voir déprédateurs des denrées stockées


Cécidomyie du mil, Geromyia penniseti (Felt.)

Les larves mesurent à leur maturité 1,5 mm de long et sont de couleur orange pâle. Les larves s'introduisent dans les fleurs dont elles dévorent l'ovaire pendant une semaine, puis elles nymphosent. La diapause a lieu au stade larvaire dans les épis attaqués et non récoltés.

Lutte:

  • Détruire toutes les chandelles infestées dans lesquelles l'insecte se trouve en diapause ou en quiescence. Cela réduira d'autant le nombre d'individus de la prochaine génération.
  • Choisir des variétés à floraison groupée et de courte durée. Il faut, de plus, appliquer une telle mesure à tous les champs des environs, qui seront semés en même temps.
  • Détruire les mils sauvages autour des champs.

Cétoines

Les Cétoines sont des coléoptères de la famille des Scarabaeidae. Les larves sont des vers blancs, se nourrissant en général de matières végétales en décomposition. Quelques espèces de Cétoines attaquent le mil:

a. Pachnoda interrupta (Olivier)

La longueur de l’adulte est de 13 à 17 mm. Sa couleur de fond est noirâtre. Le pronotum et les élytres présentent des bordures jaune-brun à brun-rougeâtre et un certain nombre de taches et lignes de la même couleur. L’adulte se nourrit des fleurs et des grains au stade laiteux.

b. Pachnoda marginata (Drury)

La longueur de l’adulte est de 19 à 23 mm. C'est un coléoptère avec un pronotum brun, bordé de jaune. Les élytres bruns ont les bords jaunes et une large bande jaune transversale au milieu. Cette espèce attaque aussi le manguier, le goyavier et le cotonnier.

c. Diplognatha gagates (Förster)

L’adulte mesure 20 à 25 mm de long. Il est brun foncé, presque noir et luisant. C’est une cétoine assez polyphage.

d. Gametis sanguinolenta (Olivier)

L’adulte mesure environ 15 mm. Sa couleur de fond est noire. Chaque élytre présente une tache jaune qui s'étend le long de la bordure latérale avec des branches irrégulières vers la médiane. Il se nourrit des grains.

e. Pseudoprotaetia burmeisteri Arrow

L’adulte de cette cétoine est noir marbré de blanc et mesure 12 à 14 mm de long.

Lutte:

  • Ramassage à la main des insectes.

Charançon du maïs

voir déprédateurs des denrées stockées


Charançon du riz

voir déprédateurs des denrées stockées


Charbons

a. Charbon couvert du mil, Tolyposporium penicillariae (Bref.) Thir. & Neerg.

C'est un champignon qui infecte le mil pendant la floraison. Les graines infectées se transforment, dans un laps de temps de 15 jours, en sacs sphériques (5,0 sur 3,5 mm) remplis de spores agglutinées. Tout d’abord les graines transformées sont vertes, puis elles deviennent brunes à noires. Après leur libération les spores peuvent infecter d'autres épis de mil en cours de floraison. Le parasite peut se conserver sur les graines ou dans le sol. (Fig. 48)


Fig. 48 Charbon couvert du mil, Tolyposporium penicillariae

Lutte:

  • Pratiquer des rotations culturales.
  • Traiter les semences avec un fongicide, ce qui peut réduire le taux des graines infectées par le charbon couvert.
  • Utiliser des variétés résistantes.
  • Enfouir ou brûler les sources de contamination telles que les résidus infectés.
  • Sélectionner les chandelles saines et les réserver pour les semis de l’année suivante. Il faut effectuer le battage de ces chandelles à l’écart de l’aire où l’on bat les autres épis afin d’éviter l’infection des grains sains.

b. Charbon couvert du sorgho, Sporisorium sorghi (Ehrenberg) Link

Les graines se transforment en une masse conique, allongée, de 4 à 6 mm de longueur, entourée d'une membrane brun-olive formée par le champignon lui-même. A maturité, cette masse se déchire, libérant une poussière fine et noire constituée par les spores. Les graines infectées et les spores seraient toxiques pour l'homme. Les spores de cette maladie sont transmises par les semences. (Fig. 87)


Fig. 87 Charbon couvert du sorgho, Sporisorium sorghi,
sur la panicule de sorgho

Lutte:

  • Traitement des semences.
  • Détruire, au moyen de feu, tous les résidus dans les greniers à mil qui contiennent un grand nombre de spores.

Chenilles

Note: Pour les autres chenilles, voir aussi “Chenilles légionnaires” et “Foreurs de tiges”.

a. Mineuse des épis du mil, Heliocheilus albipunctella (de Joannis) (= Raghuva albipunctella de Joan.)

Les chenilles, de couleur brun verdâtre, peuvent atteindre une longueur de 20 à 25 mm. Elles s’alimentent dans l'épi de mil en produisant des “galeries” ou des mines. Celles-ci sont visibles de l'extérieur étant un tracé spiralé caractéristique. Avant de chrysalider, les chenilles deviennent rouges et s’enfouissent en terre à une profondeur de 10 à 15 cm. (Fig. 49)


Fig. 49 Symptômes causés par la
Mineuse des épis du mil, Heliocheilus albipunctella

Lutte:

  • Labour profond.
  • Pulvérisation d’une bouillie à base de Bacillus thuringiensis.
  • Utilisation de variétés résistantes à épi compact.

b. Chenille défoliatrice du cotonnier (= Ver du cotonnier), Spodoptera littoralis (Boisduval)

Les pontes constituent des masses de 100 à 300 oeufs qui sont déposées sur la face inférieure des feuilles. Elles sont recouvertes d’écailles beiges, provenant de la femelle. Les jeunes chenilles restent en groupe et se nourrissent des feuilles en laissant l’épiderme intact. Les chenilles plus âgées se dispersent et se réfugient dans le sol au pied de la plante hôte pendant la journée. Elles sont de couleur verdâtre ou brunâtre avec des taches triangulaires noires sur le dos (une paire sur chaque segment) et peuvent atteindre 40 mm de long environ. Elles se nourrissent des feuilles pendant la nuit et très tôt le matin. (Fig. 1)


Fig. 1 Chenille défoliatrice du cotonnier, Spodoptera littoralis

Lutte:

  • Une combinaison des méthodes culturales suivantes aide à réduire les populations de cet insecte:
  • Ramassage manuel des masses d’oeufs ou des larves nouvellement écloses (sur la face inférieure des feuilles).
  • Labour du sol.
  • Destruction des mauvaises herbes.

c. Chenille poilue de l'arachide, Amsacta moloneyi (Druce)

Les chenilles sont très velues. Elles se nourrissent des feuilles, des fleurs, ou des graines en voie de développement. Elles peuvent atteindre 40 à 50 mm de long et sont de couleur jaune bariolée de brun variable.

d. Noctuelle de la tomate, Helicoverpa armigera (Hb.) (= Heliothis armigera (Hb.))

Les chenilles mangent les feuilles et peuvent attaquer les graines au stade laiteux. Elles sont de couleur variable (verdâtre, jaunâtre, rosâtre ou brunâtre). Elles présentent souvent des bandes longitudinales latérales claires et foncées (en particulier une large ligne blanche sur les côtés). Leur longueur peut atteindre 40 mm. Le corps est recouvert de petits poils. Cette espèce attaque un grand nombre d'autres cultures. (Fig. 62) (Fig. 105)

Helicoverpa armigera Caterpillar damage on bean
Fig. 62 Dégâts de la Noctuelle de la tomate, Helicoverpa armigera

Helicoverpa armigera Caterpillar damage on tomato
Fig. 105 Dégâts de la Noctuelle de la tomate, Helicoverpa armigera

Lutte:

  • Labour ou binage pour éliminer les chenilles et chrysalides qui se trouvent dans le sol.
  • Arrachage des mauvaises herbes aux abords du champ, car un nombre considérable de ces chenilles peut migrer des bordures vers le champ.
  • Pulvérisation d’extraits de neem.
  • Pulvérisation d’une bouillie à base de Bacillus thuringiensis.
  • Pulvérisation d’une bouillie à base de chenilles infectées par des Baculovirus.
  • Utilisation de plantes pièges. Planter autour des champs des plantes pièges pour attirer les adultes et les laisser pondre leurs oeufs. Le cotonnier, par exemple, est une plante très attractive pour la Noctuelle de la tomate.

e. Pelopidas mathias F.

La chenille est de couleur vert d'herbe bariolée de vert-jaunâtre et atteint 35 mm de long. La tête a la même couleur et porte deux bandes latérales marron-rougeâtre foncé, bordées d'une bande plus claire. La tête est fortement saillante en arrière, bilobée et portée par une sorte de cou, ce qui lui donne une allure caractéristique la différenciant immédiatement d’autres chenilles. Les bandes latérales foncées deviennent presque noires vers l’avant de la tête. Les chenilles mangent les feuilles le long de la nervure médiane.

f. Autoba gayneri Roths. (= Eublemma gayneri Roths.)

La chenille peut atteindre 17 mm. Son corps est verdâtre; sa peau est granuleuse avec de longues soies rousses et des taches brunâtres, plus étendues sur le premier segment thoracique. On trouve une tache brune au voisinage de chaque stigmate. La tête est marron clair. Les chenilles rongent les épis de mil. A son complet développement, la chenille tisse un cocon assez lâche qui retient les particules étrangères environnantes. La chrysalide est souvent logée à la base des feuilles ou tombe à terre.

g. Marasmia trapezalis Guenée

Les chenilles atteignent 20 mm à maturité. Elles sont de couleur vert-jaunâtre pâle, grêles, velues. La tête et le thorax sont brun-rouge. Les chenilles tissent un abri en réunissant les bords de l'extrémité de la feuille avec des fils de soie. Elles rongent la face supérieure de la feuille dans ce fourreau en faisant des “fenêtres”. Elles chrysalident également dans leur abri.

h. Charaxes jasius epijasius Reiche

La chenille âgée a une tête couverte d'une sorte de bouclier prolongé en arrière par 4 grandes cornes dont l'extrémité est de couleur rouge foncé. Entre les grandes cornes postérieures se trouvent deux petites pointes secondaires. Les segments thoraciques et abdominaux sont d'un vert foncé, avec nombreux mamelons. Chaque mamelon est arrondi et vert clair, ce qui fait qu’il ressort sur le fond vert foncé. La chenille peut atteindre 50 mm de long. (Fig. 50)


Fig. 50 Chenille de Charaxes jasius epijasius

i. Mythimna loreyi (Dup.)

La chenille développée mesure 25 à 30 mm. Elle est gris pâle, avec des lignes longitudinales grisâtres, et ses segments sont tachetés de noir et blanc. Elle attaque les feuilles du tallage à la montaison. Ses dégâts sont très caractéristiques: Le limbe foliaire est largement entamé et les excréments sont abondants et visibles. Pendant la journée, les chenilles se cachent à l'aisselle des feuilles et surtout dans le cornet.

Lutte:

  • Pulvérisation d’extraits de neem, qui sont en général efficaces contre les chenilles.
  • Pulvérisation d’une bouillie à base de Bacillus thuringiensis.

Chenilles légionnaires

a. Petite chenille légionnaire, Spodoptera exigua (Hb.)

Les jeunes chenilles sont grégaires et se déplacent en groupes. Elles sont vert pâle avec une tête noire. Elles rongent les feuilles en respectant l’épiderme opposé, pratiquant ainsi des “fenêtres”. Les chenilles âgées, qui mesurent 23 à 30 mm de long, dévorent les feuilles d’un grand nombre de cultures. Elles se réfugient dans le sol pendant la journée. Elles sont de couleur variable: Leur face ventrale est souvent vert clair, tandis que leur face dorsale est brun clair. Elles sont striées de fines bandes brunes. Leur tégument est lisse avec quelques soies.

Lutte:

  • Labour ou binage pour éliminer les chenilles et chrysalides qui se trouvent dans le sol.
  • Inondation des champs infestés.
  • Destruction des chaumes.
  • Destruction des mauvaises herbes.
  • Désherbage de bandes tout autour du champ.

b. Chenille légionnaire africaine, Spodoptera exempta (Walker)

Après l’éclosion les chenilles n’ont pas de couleur bien définie ou sont blanchâtres. Leur tête est noire. Elles deviennent verdâtres dès qu’elles se nourrissent et restent vertes durant les trois premiers stades. Elles deviennent ensuite noires quand leur densité est élevée (forme grégaire), ou bien elles restent verdâtres ou brunâtres lorsqu’elles sont en faible nombre (forme solitaire). Les jeunes larves mangent l'épiderme inférieur, pratiquant ainsi dans les feuilles des “fenêtres” transparentes. Les chenilles âgées dévorent le limbe totalement. Parfois elles laissent la nervure principale. Elles consomment uniquement des graminées. (Fig. 130)


Fig. 130 Chenille et adulte d'un lépidoptère, Spodoptera exempta

Lutte:

  • La lutte chimique est justifiée seulement contre les premiers stades des chenilles.
  • Il n'est pas utile de lutter contre les chenilles âgées qui vont chrysalider, parce que les adultes qui en sont issus migrent généralement avant de pondre leurs oeufs. De plus, à ce stade, elles sont très résistantes aux insecticides, ce qui rend la lutte par ce moyen non rentable.

Lutte:

  • Pour la plupart des chenilles qui se nourrissent des feuilles, on peut utiliser des préparations à base de neem ou un produit à base de Bacillus thuringiensis.

Chrysomèles

Ce sont de petits coléoptères de forme elliptique, longs en général de 3 à 6 mm. Ils sont souvent de couleurs vives, brillantes ou métalliques. Les adultes se nourrissent des feuilles en perçant de petits trous. Les dégâts sont surtout importants sur les jeunes plantules. Les chrysomèles constituent une famille assez grande.

a. Criocère du mil, Lema planifrons Ws.

La larve est grosse, molle, jaunâtre, avec une tête noire, et est recouverte de ses déjections. A son développement maximum, elle mesure 4 mm. Après leur éclosion les larves rongent le parenchyme des feuilles, ce qui se manifeste par des taches claires. Les déjections forment des traînées noires et glissantes. Les dégâts sont normalement très faibles et n'ont lieu qu'avant le démariage. (Fig. 52)


Fig. 52 Adulte du Criocère du mil, Lema planifrons

Lutte:

  • Sélection de plantes non infestées au moment du démariage.

b. Asbecesta cyanipennis Harold

L’adulte atteint une longueur de 5 à 7 mm. Les élytres sont ponctués de bleu, vert-bleuâtre ou vert métallique. Le pronotum, la tête et la face ventrale sont de couleur brun-jaunâtre à orange. Les yeux et les tarses sont noirs. Les premiers segments des antennes sont roux, les autres noirâtres. Le pronotum est bombé avec un large sillon peu profond aux 2/3 postérieurs.

c. Asbecesta senegalensis Allard

L'adulte a 5,5 à 6,5 mm de long et la tête, le pronotum et les élytres sont de couleur brun-orangeâtre. Chaque élytre présente deux taches noires plus ou moins arrondies d'un diamètre d'environ 1 mm. La tache antérieure se trouve à peu près au milieu du corps. L'autre tache se trouve presque à l’extrémité postérieure de l'élytre. L'adulte perce les feuilles de trous.


Coléoptères

Note: Pour les autres coléoptères, voir aussi “Chrysomèles”, “Méloïdes”, “Cétoines”, et “Déprédateurs des denrées stockées”.

a. Coccinelle des cucurbitacées, Henosepilachna elaterii (Rossi)

Les larves de coloration jaune pâle et les adultes rouge-orange ressemblent beaucoup à ceux des autres coccinelles qui sont des prédateurs des pucerons et des cochenilles. Les adultes mesurent environ 7 à 8 mm de long et portent 12 points noirs. Les adultes et les larves dévorent l’épiderme des feuilles y créant ainsi des “fenêtres” grisâtres. Les jeunes plantes sont surtout vulnérables. (Fig. 21) (Fig. 22)


Fig. 21 Oeufs, larve, nymphe et adulte de la Coccinelle des cucurbitacées, Henosepilachna sp.


Fig. 22 Dégâts de Henosepilachna sp.

Lutte:

  • Les larves et les adultes sont de couleur claire et très visibles. On peut les ramasser à main dans les petites parcelles.

b. Hanneton, Rhinyptia infuscata Burm.

Les adultes sont d’une couleur brun brillant et mesurent 12 mm de long. Ils sont actifs pendant les premières heures de la nuit. Ils s'attroupent sur les épis où ils se nourrissent des fleurs. Ils s’enterrent durant la journée.

Lutte:

  • Utilisation la nuit de la fumée produite par le brûlage de feuilles d'oignon.
  • Ramassage à la main des insectes.

c. Hadromerus sagittarius Ol.

L’adulte de ce charançon, de couleur gris-verdâtre, peut atteindre une longueur de 7 à 11 mm. Les pattes antérieures présentent des fémurs très forts et très longs qui, souvent, sont maintenus à angle droit avec le corps. Les adultes attaquent les feuilles. Si on le dérange, l'insecte se laisse tomber rapidement. (Fig. 91)


Fig. 91 Adulte de Hadromerus sagittarius

d. Alcides interruptus Boh.

Les adultes de ce charançon peuvent atteindre 7 à 9 mm de long. Les élytres sont de couleur brun-rouge, avec à leur milieu une tache blanche et à l'épaule un petit point blanc. Le pronotum et la face ventrale sont de couleur crème tacheté de noir. Les adultes rongent les grains au stade laiteux. (Fig. 53)


Fig. 53 Adulte d’Alcides interruptus


Criocère du mil

voir chrysomèles


Criquets

voir acridiens


Cucujide dentelé des grains

voir déprédateurs des denrées stockées


Cyperus

voir mauvaises herbes


Déprédateurs des denrées stockées

Sur les graines stockées on trouve un grand nombre de ravageurs, surtout des larves et adultes de coléoptères ainsi que des chenilles (lépidoptères). Dans le stock, les adultes sont souvent plus visibles que les larves. Au Tchad les insectes suivants attaquent les grains de mil stockées:

a. Petit ver de la farine (= Tribolium rouge de la farine), Tribolium castaneum (Herbst)

Les adultes de ces petits coléoptères ont environ 3,5 mm de long. Ils sont de couleur brun-ferrugineux à rougeâtre. Les larves sont de couleur jaunâtre. Cette espèce est très semblable au Tribolium de la farine de riz. (Fig. 15)

b. Tribolium de la farine de riz (= Tribolion), Tribolium confusum (J.du Val)

Les larves et les adultes de cette espèce sont très semblables à ceux du Petit ver de la farine. (Fig. 15)


Fig. 15 Adulte de Tribolium sp

c. Silvain dentelé (= Cucujide dentelé des grains), Oryzaephilus surinamensis (L.)

Les adultes, de forme aplatie et de couleur brun foncé, ont une longueur de 1,7 à 3,2 mm. Ils sont recouverts d'une pilosité dorée. Le prothorax présente deux larges sillons longitudinaux plats et six dents aiguës de chaque côté. A maturité, les larves atteignent une longueur de 2,5 à 3,0 mm. Elles sont de couleur blanche à jaune pâle. Chaque segment présente sur la face dorsale deux taches brunes. (Fig. 14) (Fig. 78)


Fig. 14 Adulte du Silvain dentelé, Oryzaephilus surinamensis


Fig. 78 Larve du Silvain dentelé , Oryzaephilus surinamensis

Lutte:

  • Exposer les graines au soleil. Une température au-dessus de 45 ºC tue les silvains.

d. Latheticus oryzae (Waterh.)

L’adulte, de couleur jaune-brunâtre, a 2,5 à 3,0 mm de long. Son aspect rappelle celui du Petit ver de la farine, mais la tête est plus allongée. Les antennes courtes et massives ont leurs 5 derniers segments élargis.

e. Capucin des grains, Rhyzopertha dominica (F.)

La jeune larve est blanchâtre avec une tête jaune. A maturité elle mesure presque 3 mm de long. Elle est alors de couleur blanche avec une tête brunâtre. Les mandibules sont plus foncées, armées de 3 dents distinctes. Le corps est légèrement incurvé. La cuticule est revêtue de soies brun pâle. Les adultes sont de couleur brune, brun-rouge ou même noire. Ils sont aptes au vol et ont une longueur de 2,5 à 3,0 mm. La tête est cachée sous le prothorax arrondi. Les antennes sont constituées de 10 segments et se terminent par trois segments formant un pilon. Le pronotum porte en avant une rangée de dents, et des tubercules aplatis en arrière. Les élytres sont arrondis sur leur partie postérieure. (Fig. 92)


Fig. 92 Adulte du Capucin des grains, Rhyzopertha dominica

f. Charançon du riz, Sitophilus oryzae (L.)

L'adulte a une longueur de 2,5 à 4,0 mm. Il ne vole pas très facilement et certaines souches même ont perdu leur aptitude au vol. Il est souvent plus petit que S. zeamais. Sa couleur est brun-rouge avec fréquemment deux taches plus claires sur chaque élytre. Les céréales au champ ne sont pas attaquées. (Fig. 79)


Fig. 79 Adulte du Charançon du riz, Sitophilus oryzae

g. Charançon du maïs, Sitophilus zeamais (Motsch.) Kuschel

L’adulte a une longueur de 3,3 à 5,0 mm. La coloration va du brun-rouge foncé au noir, avec en général deux petites taches claires sur chaque élytre. La larve ressemble beaucoup à celle de S. oryzae. Elle est de couleur blanche, apode, peu velue. (Fig. 35) (Fig. 36)


Fig. 35 Adulte du Charançon du maïs, Sitophilus zeamais


Fig. 36 Dégâts du Charançon du maïs, Sitophilus zeamais,
sur les graines de maïs

h. Nitidulide des fruits, Carpophilus hemipterus (L.)

L'adulte a 2 à 4 mm de long. Chaque élytre, de couleur brun foncé à noire, présente deux taches jaune-brun: Une tache sinueuse qui couvre l’apex postérieur, et une tache plus petite à l'épaule. Les premiers segments des antennes, les palpes, les tibias et les tarses sont plus clairs que le reste du corps. Les antennes sont claviformes et sont de couleur brun-rougeâtre, comme les pattes. La larve, de couleur blanchâtre, atteint 6 à 7 mm de long à maturité. Sa tête et son extrémité postérieure sont brunes.

i. Trogoderme des grains, Trogoderma granarium Everts

Les adultes sont de petits coléoptères ovales, longs de 2 à 3 mm. Ils sont de couleur brun foncé, marbrée de noir. Leurs élytres sont recouverts de poils fins. Les larves, de couleur brun-rougeâtre, atteignent environ 4,5 mm de long. Elles portent une touffe de longs poils sur leur extrémité abdominale ainsi que sur le côté de chaque segment. Seules les larves provoquent des dégâts, les adultes ne s’alimentant pas. (Fig. 34)


Fig. 34 Adulte et larve du Trogoderme des grains,
Trogoderma granarium

Lutte:


Ergot

voir maladies des panicules


Foreurs de tiges

a. Foreur des tiges du mil (= Ver tacheté des tiges de mil), Coniesta ignefusalis (Hampson) (= Acigona ignefusalis (Hampson))

La chenille est de couleur gris-jaunâtre avec des taches noires ovales. Elle peut atteindre 17 à 20 mm de long. Sa tête est de couleur ocre. Le premier segment thoracique porte dorsalement une grande tache noire. Les pattes sont noires. Les stigmates sont entourés d'un cadre noir. Le dernier segment abdominal est noir sur la face dorsale. La chenille s’alimente dans les tiges. Les symptômes de dégâts apparaissent quatre semaines après la levée et se traduisent surtout par l’apparition de “coeurs morts” et, consécutivement, par un tallage abondant. Les chenilles de la dernière génération passent la saison sèche dans les tiges mortes (diapause larvaire).

Lutte:

  • Destruction des résidus de récolte.
  • Démarrage des semis de façon simultanée dans une région donnée.
  • Semis précoce.

Deux espèces de Sesamia ont été trouvées sur le mil au Tchad. Elles se ressemblent beaucoup:

b. Foreur rose africain, Sesamia calamistis (Hampson)

c. Sesamia cretica Lederer

Les chenilles peuvent atteindre 28 à 34 mm de long. Leur couleur est rose, blanche ou blanc-jaunâtre. La tête et les stigmates sont de couleur brune. Elles restent en diapause dans les tiges qui ne sont pas détruites après la récolte. Les jeunes chenilles se nourrissent de jeunes feuilles encore enroulées, ce qui engendre des lignes de trous lorsque les feuilles se déroulent au cours de leur développement. Les jeunes plantes sont retardées dans leur développement et peuvent taller si le bourgeon végétatif est endommagé. Les chenilles plus âgées pénètrent la tige. La consommation des tissus internes de la tige affecte la formation normale du grain et de l'épi et la présence de galeries entraîne souvent la rupture des tiges. (Fig. 16) (Fig. 93)


Fig. 16 Adulte du Foreur rose africain, Sesamia calamistis


Fig. 93 Chenille du Foreur rose africain, Sesamia calamistis

Lutte:

  • Enlever et détruire les résidus de récolte.
  • Démarrer les semis de façon simultanée dans une région.

d. Chilo partellus (Swinhoe)

La chenille est blanc-crème, avec 2 rangées de taches brunes. Elle atteint 20 à 25 mm de long. Les dégâts sont semblables à ceux d’autres foreurs de tiges. Chez les jeunes plantes les dégâts causés sont des “coeurs morts”. Chez les plantes plus âgées, la partie supérieure de la tige peut mourir. (Fig. 94)


Fig. 94 Chenille de Chilo partellus dans la tige du sorgho

Lutte:

  • Destruction des résidus de récolte.
  • Démarrage des semis de façon simultanée dans une région donnée.

e. Foreur des tiges du sorgho, Eldana saccharina (Walker)

Le corps de la chenille, qui peut atteindre 20 mm de long, est uniformément gris-blanchâtre, gris-noir ou beige avec des soies rousses. Les pattes sont de couleur jaunâtre. La tête est brun foncé. La chenille pénètre dans la tige en forant une galerie. Chez les jeunes plantes elle provoque des “coeurs morts”.


Forficules

a. Forficula senegalensis Serv.

L'adulte a 22 mm de long, jusqu'à l'extrémité des pinces. Le corps, jaune ou brun, est finement granuleux. Les élytres sont soudés, de couleur jaune avec une bande médiane foncée. L'abdomen porte des mamelons latéraux très sombres sur le deuxième et troisième segment. Les pinces puissantes de l'abdomen atteignent le tiers de la longueur de l'insecte avec une épine interne aux deux tiers de la longueur. Les pinces sont crénelées sur leur face interne dans leur moitié basale. Leurs morsures provoquent des bandes rouges sur les feuilles ce qui aboutit au jaunissement et même à la mort du plant. En outre, ils attaquent les fleurs et les grains au stade laiteux. (Fig. 38)


Fig. 38 Adulte d'une forficule, Forficula sp.


Fusariose

voir maladies des panicules: Pourriture sèche de la panicule


Grande punaise noire

voir punaises


Hanneton

voir coléoptères


Homoptères

a. Poophilus costalis Wlk.

Les larves se trouvent sur la face supérieure des feuilles, où elles sucent la sève de la plante; elles produisent une masse considérable d’écume qui les recouvre. L'adulte mesure 9 à 11 mm et est de couleur brun-grisâtre à brune. Le bord antérieur des ailes antérieures est jaunâtre et l’on observe des plages claires au milieu des ailes. Les feuilles attaquées par les larves deviennent jaunâtres à blanches autour de l’endroit où elles s’alimentent. Les adultes se nourrissent également de graminées.


Lèpre du mil

voir mildious


Locustes

voir acridiens


Maize Streak Virus (MSV)

voir viroses


Maladies des panicules

Note: Voir aussi “Charbons”.

a. Ergot (= Maladie sucrée), Claviceps fusiformis (Loveless)

L’Ergot cause un miellat crème rosâtre très caractéristique. Ce sont des gouttelettes sucrées que l’on peut voir sur les épis. Après 10 à 15 jours le miellat sèche en formant des structures dures (sclérotes), d'environ 6 mm de long, et de couleur brun foncé. Les sclérotes, de taille peu différente des graines saines et donc difficiles à éliminer, sont toxiques pour l’homme. (Fig. 54)


Fig. 54 Gouttes de miellat et sclérotes causés par l’Ergot, Claviceps fusiformis

Lutte:

  • Rotation des cultures.
  • Labour profond, ce qui diminue la viabilité des sclérotes.
  • Semis précoce.
  • Elimination de chandelles infectées.
  • Utilisation de variétés précoces qui sont rarement atteintes.
  • Utilisation de semences saines, sans présence de sclérotes d’Ergot. Il est possible de trier les graines en les trempant dans une solution réalisée avec 100 g par litre d’eau de sel de cuisine et un peu de savon. Les sclérotes surnagent et sont ainsi faciles à éliminer.

b. Pourriture sèche de la panicule, Fusarium moniliforme Sheld.

Sur les épis apparaît un duvet léger, rose clair. Ce duvet peut couvrir une partie importante de l'inflorescence. Les grains couverts hébergent également dans leurs tissus le mycélium, ce qui les rend impropres à la consommation. Si l'attaque a lieu au moment de la floraison, les fleurs peuvent avorter, alors qu’une attaque au stade laiteux provoque un avortement du grain.

Lutte:

  • Détruire les résidus de récolte.
  • Rotation des cultures.
  • Réduire les facteurs de stress (mauvaises herbes, insectes), spécialement durant la floraison, pour diminuer les risques d’apparition de cette maladie.
  • Maintenir une fertilisation équilibrée du sol.
  • Eviter de planter ou de semer les plantes trop densément. Cela évitera une compétition préjudiciable pour l’eau et les nutriments.

Maladie des taches grises

voir maladies foliaires


Maladie des taches rectangulaires

voir maladies foliaires


Maladie des taches zonées

voir maladies foliaires


Maladies des tiges

a. Pourriture charbonneuse, Macrophomina phaseolina (Tassi) Goid.

Les parties basales des tiges deviennent molles ou spongieuses ce qui provoque une verse, même avec des vents modérés. La verse a souvent lieu au niveau du deuxième ou du troisième entre-noeud. Si l’on coupe une tige longitudinalement, les fibres vasculaires apparaissent nettement séparées et sont souvent noires à cause des sclérotes qui les recouvrent.

Lutte:

  • Eviter des densités élevées de plantation.
  • Eviter que les plantes ne souffrent d’une carence en eau.
  • Planter un engrais vert tous les 2 ou 3 ans. Un sol cultivé ainsi retiendra mieux l’eau.
  • Traitement des semences avec un fongicide.
  • Utiliser des variétés résistantes. Il y a des variétés qui sont tolérantes vis à vis de cette maladie ou de la sécheresse.

Maladies foliaires

a. Rouille du mil, Puccinia penniseti Zimm.

Cette maladie se manifeste par des pustules, d'abord sur les feuilles les plus âgées. Les pustules sont de couleur orangée ou rouge-brun, de 5 à 8 mm de long sur 1 à 2 mm de large. Elles sont souvent entourées d'un halo chlorotique. Plus tard, des spores brun-rougeâtre à brun foncé se forment dans les sores, qui sont de petite taille, ovales ou allongées, étroites et noires. Ces symptômes peuvent se manifester sur les deux faces des feuilles, mais le plus souvent sur la face supérieure. Chez les variétés très sensibles, de grandes pustules se forment de façon très dense sur les feuilles et sur les gaines. La rouille du mil est une maladie sans grande gravité. Pourtant, les attaques précoces sont plus graves que les attaques tardives. (Fig. 55)


Fig. 55 Rouille du mil, Puccinia penniseti, sur la feuille du mil

b. Maladie des taches zonées, Gloeocercospora sorghi Bain & Edg.

Au début les lésions apparaissent comme de petites macules brun-rougeâtre d'aspect huileux, entourées parfois d'un étroit halo vert. Puis, les lésions s'élargissent, deviennent rouge sombre et ont tendance à s'allonger parallèlement aux nervures. Finalement, elles occupent la feuille et forment des zonations caractéristiques. Les taches sont de forme circulaire, ou semi-circulaire si elles sont situées près du bord de la feuille. Elles présentent des bandes alternées de couleur violet foncé ou rouge et de couleur paille, disposées concentriquement. Les taches peuvent atteindre un diamètre de 2,5 à 5,0 cm. Parfois on peut observer des sclérotes foncés sur les lésions mûres, surtout sur les tissus nécrotiques. (Fig. 56) (Fig. 100)


Fig. 56 Maladie des taches zonées, Gloeocercospora sp.,
sur la feuille du mil


Fig. 100 Maladie des taches zonées, Gloeocercospora sorghi,
sur la feuille du sorgho

Lutte:

  • Rotation des cultures.
  • Destruction des résidus de cultures et des mauvaises herbes.
  • Utilisation de semences non infectées.

c. Pyriculariose, Pyricularia setariae Nisikado

Les taches sur les feuilles sont grossièrement circulaires, en forme de diamant ou fusiformes, avec un pourtour brun foncé et un centre plus clair. Les taches peuvent atteindre une longueur de 1 cm. Elles sont entourées d'un halo chlorotique et sont prolongées, aux deux extrémités, par une fine extension du pourtour brun. En conditions d'humidité, le centre des lésions se recouvre d'un duvet gris clair de conidiophores et de conidies. (Fig. 57)


Fig. 57 Pyriculariose, Pyricularia setariae, sur la feuille du mil

d. Maladie des taches grises (= Maladie des taches rectangulaires), Cercospora sorghi Ell. & Eve.

Les feuilles présentent des taches oblongues rectangulaires. Les taches ont un centre de couleur grisâtre et des marges de couleur violacée ou brune. Cette maladie est plus importante dans les régions les plus humides. (Fig. 95)


Fig. 95 Maladie des taches rectangulaires, Cercospora sorghi

Lutte:

  • Rotation avec des non-graminées (dicotylédones).
  • Destruction des résidus de récolte.
  • Destruction des graminées adventices.

Maladie sucrée

voir maladies des panicules


Mange-mil

voir oiseaux granivores


Mauvaises herbes

a. Striga, Striga hermonthica (Del.) Benth.

C'est un parasite qui pousse sur les racines de mil, sorgho, maïs et riz pluvial. Les fleurs, qui poussent en épis terminaux, sont de couleur rose vif ou rose plus pâle. La hauteur de la plante peut atteindre 60 cm. Les graines, très petites, peuvent se conserver jusqu’à 20 ans dans le sol.

Lutte:

  • La lutte contre le Striga est très difficile. Une combinaison de différentes méthodes de lutte est recommandée:
  • Culture associée avec l'arachide.
  • Repiquage. Un repiquage 20 à 30 jours après le semis peut réduire le nombre de plants de Striga par rapport au semis direct.
  • Cultures pièges: Utiliser comme culture piège le coton, le soja, l’arachide, la luzerne (Medicago sativa) ou Crotolaria juncea.
  • Sarclages au début de la floraison du Striga pour réduire la production de semences. Il faut brûler immédiatement les plants de Striga, ceux-ci étant capables de produire des semences lors du séchage.
  • Usage de fumier.
  • Rotation avec des cultures qui ne sont pas attaquées ou avec des cultures pièges.

b. Cyperus rotundus L.

Les jeunes plantes sont formées d'une rosette de 6 à 14 feuilles. Puis, elles forment une tige triangulaire qui peut atteindre 60 cm de haut et qui porte un bouton de fleur brun-rougeâtre. Sous terre, on trouve des rhizomes avec des tubercules de forme irrégulière. La propagation se fait surtout par les tubercules.(Fig. 58) (Fig. 83)


Fig. 58 Aspect général de Cyperus rotundus


Fig. 83 Inflorescence de Cyperus rotundus

Lutte:

  • La lutte contre C. rotundus est très difficile.
  • Le sarclage peut supprimer temporairement la croissance de cette mauvaise herbe. Surtout pendant la période avant le tallage, le sarclage est une méthode de lutte importante.

Quelques autres mauvaises herbes parfois associées avec le mil sont:

c. Pennisetum spp. (= Mils shriba)

d. Cenchrus biflores Roxb.

e. Dactyloctenium aegyptium (L.) P. Beauv.

f. Digitaria spp.

g. Mitracarpus villosus (Sw.) DC.

Lutte:

  • Sarclage.

Méloïdes

Au Tchad on trouve nombre de Méloïdes qui peuvent attaquer les céréales. Deux genres importants sont les Psalydolytta et les Mylabris:

Les Psalydolytta sont des méloïdes généralement plus allongés que les Mylabris. Ils ont des couleurs grisâtres ou brunâtres sans taches et bandes remarquables sur les élytres. Ils sont plus nuisibles sur les céréales.

a. Psalydolytta fusca Olivier

L'adulte mesure de 20 à 31 mm (en moyenne 26 mm). Le corps et les élytres sont de couleur gris-brun, et sont recouverts d’une pubescence courte de couleur ocre. Les élytres portent une ligne diffuse longitudinale blanchâtre. La tête porte deux longues antennes rousses, qui peuvent atteindre les 3/4 du corps. Sa face ventrale est noire et porte un léger duvet. Les pattes portent une abondante pilosité noire. Elles sont plus longues que le corps et portent à leur extrémité deux poils bien distincts. Les adultes se nourrissent des fleurs et des grains en développement, généralement pendant la nuit.

b. Psalydolytta vestita Dufour

L'adulte mesure de 19 à 27 mm de long. La coloration du corps est beige clair à jaune paille. Les pattes longues, l'abdomen et les élytres sont marron avec une pubescence jaune paille. La tête est marron à rouge. Les adultes sont très actifs le matin et au coucher du soleil. Pendant la journée ils se cachent sous les feuilles ou les débris végétaux au pied des plantes de mil.

Lutte:

  • Ramassage à la main. Il faut se protéger les mains, par exemple avec un sachet en plastique, parce que les méloïdes sécrètent un liquide qui brûle la peau.
  • Usage de feu pendant la nuit comme piège attractif.
  • Usage de fumée répulsive : La brûlure des adultes donnerait une fumée répulsive.
  • Usage d’appâts à base de fruits verts écrasés de Baobab et d’un insecticide.

Les Mylabris sont des coléoptères qui mesurent entre 8 et 35 mm de long. Ils présentent généralement des taches, des bandes, ou des stries rouges ou jaunes. Ils sont surtout actifs pendant la journée, se nourrissant du pollen du mil. En outre, les Mylabris attaquent les fleurs de beaucoup d’autres cultures, mais ne causent généralement pas de dégâts sérieux aux céréales.

c. Mylabris nubica de Marseul

L'adulte est de teinte noire. Les élytres sont pourvus de deux taches jaunes sur la partie antérieure, qui se rejoignent antérieurement, et de deux bandes jaunes, irrégulières, transversales. Il mesure environ 11 à 14 mm de long sur 3 à 4 mm de large. La tête est noire et porte deux antennes rousses terminées en massue. Les pattes et la face ventrale sont noires.

d. Mylabris senegalensis Voigts

Le corps de l’adulte, de couleur noire avec des antennes jaunes, est long de 20 à 25 mm. Sur la partie antérieure de chaque élytre se trouvent deux petites taches rouges, suivies de deux bandes transversales de même couleur.

e. Mylabris holosericea Klug.

Cette espèce ressemble beaucoup à Decapotoma affinis. L’adulte mesure de 12 à 15 mm de long. Sa coloration de fond est noire avec des taches d'un jaune qui tire moins sur le brun que chez D. affinis. Les taches, disposées selon quatre séries transversales, présentent une grande variabilité de formes. Sur le mil les adultes rongent les fleurs et creusent sur l’épi des zones plus ou moins étendues, situées généralement vers la base.

f. Mylabre de l’arachide, Decapotoma affinis Billb.

C’est une espèce voisine des Mylabris. L'adulte, qui mesure environ 10 à 14 mm, est de couleur noire avec des taches et bandes jaune-brun. Chacun de ses élytres porte à la partie antérieure deux taches de couleur jaune-brun, ainsi que deux bandes transversales festonnées de même couleur sises sur la partie médiane et au tiers postérieur. La tête, les pattes et la face ventrale sont noires. Les antennes sont noires et terminées en massue.

g. Epicauta tomentosa Mäklin

C’est un coléoptère méloïde de couleur grisâtre. L'adulte, long de 12 mm et large de 4 mm environ, se nourrit des feuilles de jeunes plantes. (Fig. 29)


Fig. 29 Adulte d’Epicauta sp

h. Cyaneolytta chopardi Pic.

Les adultes ont une longueur de 18 à 19 mm et tout leur corps est de couleur noire avec des reflets bleu vert métallique. Le pronotum est plus étroit que la tête et ses bords latéraux sont plus ou moins parallèles. La tête et le pronotum sont ponctués.

i. Coryna argentata F.

L'adulte a environ 8 à 9 mm de long et est de couleur cendre. Sur les élytres, se présentent des taches jaunes qui sont bordées de noir. L’extrémité postérieure des élytres est jaune. Sa tête est de couleur vert cendre et porte deux antennes rousses terminées en massue. Les pattes sont brunes. La face ventrale est de couleur vert cendre. Il se nourrit des fleurs. (Fig. 28)


Fig. 28 Adulte de Coryna argentata

Deux autres espèces de Coryna se nourissent du pollen des épis de mil:

j. Coryna guineensis de Marseul

k. Coryna duodecimpunctata Chevrolat – nec (Olivier)

Lutte:

  • Ramassage à la main. Il faut se protéger les mains, par exemple avec un sachet en plastique, parce que les méloïdes sécrètent un liquide qui brûle la peau.

Merle métallique commun

voir oiseaux granivores


Mildious

a. Mildiou des céréales (= Mildiou du mil) (= Lèpre du mil) (= Maladie de l'épi vert), Sclerospora graminicola (Sacc.) Schröt.

Les attaques débutent sur les jeunes plantules car les tissus âgés sont résistants à la pénétration du parasite. Au stade 3-4 feuilles on peut voir les premiers symptômes de chlorose. Généralement les plants infectés meurent sans taller. Pendant l'épiaison, les glumes et glumelles s’allongent de plusieurs centimètres, se transformant en structures ressemblant à des feuilles. Cette maladie est plus fréquente sur les sols sablonneux et pendant les années très humides. (Fig. 59) (Fig. 60)


Fig. 59 Mildiou des céréales, Sclerospora graminicola, sur la feuille du mil


Fig. 60 Mildiou des céréales, Sclerospora graminicola, sur l'épi du mil

Lutte:

  • Arracher et brûler les plantes infestées, pendant les 30 jours qui suivent la levée.
  • Pratiquer des rotations culturales, ce qui peut maintenir la maladie à un niveau d’infestation bas.
  • Traiter les semences avec un fongicide systémique.

Mils shriba

voir mauvaises herbes


Mineuse des épis du mil

voir chenilles


Moineau doré

voir oiseaux granivores


Moisissures des graines

Si les grains se remplissent en période de pluies encore abondantes, ils peuvent être attaqués par un complexe de champignons favorisé par l'humidité atmosphérique. C'est un problème que l’on encontre surtout sur les variétés précoces. Les variétés locales qui ont souvent une maturation tardive, échappent en général aux moisissures.

Lutte:

  • Utilisation de variétés tardives.
  • Semis tardif.

Mouches des pousses

a. Mouche des pousses, Atherigona soccata Rondani

Les asticots perforent le faisceau de feuilles, puis minent la tige en détruisant le bourgeon végétatif. Tout d’abord les larves sont de couleur jaune pâle. A la fin de leur développement elles mesurent environ 8 mm de long et sont de couleur jaune. Elles attaquent surtout les plantules, en provoquant l’apparition de “coeurs morts”. Il existe probablement quelques autres espèces de mouches des pousses qui sont très semblables à Atherigona soccata. (Fig. 40) (Fig. 103)


Fig. 40 Adulte de la Mouche des pousses, Atherigona soccata


Fig. 103 “Coeur mort” causé par la Mouche des pousses,

Lutte:

  • Semis précoce.
  • Simultanéité des semis.
  • Semis dense.
  • Utilisation de variétés résistantes.
  • Traitement des semences avec un insecticide systémique.

Mylabre de l’arachide

voir méloïdes


Nitidulide des fruits

voir déprédateurs des denrées stockées


Noctuelle de la tomate

voir chenilles


Oiseaux granivores

a. Moineau doré, Passer luteus Lichtenstein

Ce sont de petits oiseaux de couleur jaune dont les ailes sont striées de brun. Souvent ils se rassemblent en vastes essaims. On les trouve surtout dans les zones les plus sèches (100 à 400 mm de pluviométrie). Ils attaquent les graines de l'épi pendant la maturation. Les dégâts peuvent être très sérieux. Ils nidifient de façon beaucoup plus dispersée que le Mange-mil, ce qui rend la lutte difficile.

Lutte:

b. Mange-mil (= Tisserin à bec rouge), Quelea quelea (L.)

Ce sont de petits oiseaux avec un bec rouge et les ailes de couleur sable, striées de noir. Souvent on les voit se déplacer en vastes essaims. Ils attaquent les graines de l'épi pendant la maturation. Les dégâts peuvent être très sérieux. En comparaison avec le Moineau doré, le Mange-mil préfère les régions assez humides (400 à 900 mm de pluviométrie).

Lutte:

  • L’utilisation combinée des méthodes suivantes est susceptible de donner des résultats:
  • Chasser les oiseaux hors des champs. (voir: Répulsion des ravageurs)
  • Détruire les nids lors de la reproduction.
  • Piégeage des oiseaux dans les dortoirs.

Diverses autres espèces d'oiseaux peuvent causer des dégâts dans la culture du mil:

c. Tourterelle pleureuse, Streptopelia decipiens (Hartlaub & Finsch)

d. Tisserin gendarme, Ploceus cucullatus (Müller)

e. Merle métallique commun, Lamprotornis chalybaeus Hemprich & Ehrenberg

Lutte:

  • Eviter de laisser tomber des graines lors du semis à côté des trous de plantation.
  • Semer suffisamment profond.
  • Chasser les oiseaux hors des champs. (voir: Répulsion des ravageurs)

Petit ver de la farine

voir déprédateurs des denrées stockées


Petite chenille légionnaire

voir chenilles légionnaires


Pourriture charbonneuse

voir maladies des tiges


Pourriture sèche de la panicule

voir maladies des panicules


Pucerons

a. Puceron du maïs, Rhopalosiphum maidis (Fitch)

Les femelles aptères sont assez allongées avec des antennes courtes (longues d’environ 2 fois la largeur de la tête) et des cornicules courtes foncées. Elles ont 0,9 à 2,4 mm de long. Leur couleur générale va du vert-jaunâtre au vert foncé. Parfois le corps est poudré de cire. (Fig. 41) (Fig. 42) (Fig. 43)


Fig. 41 Larve du Puceron du maïs, Rhopalosiphum maidis


Fig. 42 Adulte du Puceron du maïs, Rhopalosiphum maidis


Fig. 43 Colonies du Puceron du maïs, Rhopalosiphum maidis

Lutte:

  • Destruction des résidus de récolte.
  • Semis précoce.

b. Puceron jaune du mil, Melanaphis sacchari (Zehntner)

La forme aptère a 1,1 à 2,0 mm de long. Sa couleur est très variable selon l’hôte et les conditions: Jaune pâle, jaune-brunâtre, pourpre ou même rosâtre. Les colonies se trouvent, contrairement à celles d’autres pucerons, de préférence sur les feuilles âgées, à l’abri du soleil. On trouve également ce puceron sur les jeunes feuilles, souvent en compagnie du Puceron du maïs. Il produit un miellat abondant, sur lequel se développent des fumagines. Cela provoque un ralentissement de la croissance, dessèche les feuilles, et diminue les rendements.


Punaises

a. Punaise rouge du mil (= Teinturier du cotonnier), Dysdercus superstitiosus (F.) (= Dysdercus völkeri Schmidt )

L'adulte est une punaise d'environ 12 à 16 mm de long. Le corps est rougeâtre. Les élytres brun clair sont marqués au milieu d’une bande noire. La membrane des élytres est noire. L'abdomen est cerclé de couleurs rouges et blanches. Les larves sont de couleur rouge. (Fig. 31)


Fig. 31 Adulte de la Punaise rouge du mil, Dysdercus superstitiosus

b. Grande punaise noire, Anoplocnemis curvipes (F.)

L'adulte est une punaise noire de 25 à 30 mm de long. Les fémurs des pattes postérieures sont très renflés et incurvés, et, chez le mâle, présentent une épine sur la face interne. Les antennes sont de couleur noire avec le dernier segment de couleur brun-rouge. L’adulte a de chaque côté une tache brun-rouge entre la deuxième et la troisième paire de pattes. Les larves et les adultes sucent la sève des jeunes pousses, qui flétrissent et se dessèchent. Cette punaise est très polyphage. (Fig. 69)


Fig. 69 Adulte de la Grande punaise noire,
Anoplocnemis curvipes

c. Punaise verte, Nezara viridula (L.)

C’est une “punaise à bouclier” qui est très polyphage. L’adulte est de couleur verte. Il a environ 14 à 15 mm de long et 8 mm de large. Les larves ressemblent aux adultes. (Fig. 74)


Fig. 74 Adulte de la Punaise verte, Nezara viridula

d. Punaise du mil du Soudan, Agonoscelis versicolor (F.) (= Agonoscelis pubescens (Thunberg) )

C'est une “punaise à bouclier”. Les adultes ont environ 11 à 14 mm de long et 6 à 7 mm de large. La face supérieure est de couleur jaune paille à brun-rougeâtre. Les nervures de la partie membraneuse des ailes sont noires. La face inférieure et les pattes sont de couleur brun-jaunâtre. Les larves et les adultes se nourrissent souvent en groupes sur les épis. Ils piquent les fleurs et les grains au stade laiteux, ce qui provoque leur avortement.

e. Creontiades pallidus (Rambur)

Les larves âgées sont de couleur vert sombre. Les segments abdominaux portent une rangée transversale d'épines noires. L'adulte mesure de 7 à 8 mm. La coloration générale est vert clair ou vert-jaunâtre à brunâtre. Les antennes ont la même longueur que le corps, incluant les hémélytres transparents. Les larves et les adultes sucent la sève. (Fig. 104)


Fig. 104 Adulte de Creontiades pallidus

f. Mirperus jaculus Th.

L'adulte est une punaise étroite. Sa longueur est de 14 à 16 mm, et sa coloration générale est brun-rougeâtre. Les yeux sont noirs et fortement saillants aux angles latéraux, avec un pourtour jaunâtre. Les antennes sont de couleur brun-rouge avec quelques segments noirs. L’écusson présente deux taches de couleur jaune paille, son extrémité postérieure étant de la même couleur. Le pronotum de forme rectangulaire est terminé par une épine noire à chaque angle postérieur. Les pattes sont rousses et pubescentes. Les cuisses postérieures sont renflées et portent une rangée postérieure d'épines. Les tibias de la même paire sont courbés, terminés par une épine apicale. L’abdomen est renflé, bordé de jaune. (Fig. 61)


Fig. 61 Adulte de Mirperus jaculus

g. Sphaerocoris testudogrisea De Geer

L’adulte est de forme très bombée, comme celle d’une coccinelle. Sa face dorsale est de couleur jaune-verdâtre avec une vingtaine de taches marron, la plupart bordées d’un large trait noir. Sa longueur est de 6 à 10 mm.

Les deux espèces suivantes du genre Aspavia se ressemblent beaucoup:

h. Aspavia albidomaculata Stål

i. Aspavia armigera (F.)

Ce sont des “punaises à bouclier”. L’adulte, de couleur brune, mesure 8 à 9 mm. Le thorax porte deux épines latérales et présente trois taches blanchâtres disposées en triangle. Les larves et les adultes sucent la sève des feuilles.

D’autres “punaises à bouclier” se rencontrent parfois sur le mil:

j. Piezodorus teretipes Stål

k. Afrius purpureus Westwood

l. Caura pugillator F.

Lutte:

  • La lutte contre les punaises n’est généralement pas nécessaire.

Pyriculariose

voir maladies foliaires


Quelea

voir oiseaux granivores


Rouille du mil

voir maladies foliaires


Sauteriaux

voir acridiens


Silvain dentelé

voir déprédateurs des denrées stockées


Striga

voir mauvaises herbes


Striure du maïs

voir viroses


Teinturier du cotonnier

voir punaises


Tisserins

voir oiseaux granivores


Tourterelle pleureuse

voir oiseaux granivores


Tribolium

voir déprédateurs des denrées stockées


Trogoderme des grains

voir déprédateurs des denrées stockées


Ver du cotonnier

voir chenilles: chenille défoliatrice du cotonnier


Ver tacheté des tiges de mil

voir foreurs de tiges


Viroses

a. Striure du maïs (= Streak du maïs), Maize Streak Virus (MSV)

Les symptômes se manifestent par des striures chlorotiques sur les feuilles. Une infection précoce des plantes susceptibles aboutit à un rabougrissement et à un mauvais remplissage des grains. Cette virose est transmise de manière persistante par un nombre d'espèces du genre Cicadulina, dont Cicadulina mbila (Naude) est la plus importante. (Fig. 44) (Fig. 45)


Fig. 44 Adulte de Cicadulina sp.


Fig. 45 Striure du maïs, Maize Streak Virus, sur la feuille du maïs

Lutte:

  • Utilisation de variétés résistantes.

 

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